Geoportail
La carte de France par la France

Les cartes Top25 de l'IGN sont très appréciées des randonneurs et des VTTistes (cela leur fait au moins un point d'accord). Elles sont également consultables gratuitement en ligne via Geoportail. Allons voir le croisement qui nous sert d'exemple. La navigation sur Geoportail est inhabituelle, car l'aspect change complètement au fur et à mesure des changements de zoom.

Ce dernier niveau est celui présent sur les cartes Top25. La piste cyclable n'est pas présente non plus. Mais il existe un niveau de zoom supplémentaire sur le site Géoportail.

La piste cyclable récente apparaît enfin avec un trait vert, ainsi que la piste cyclable plus ancienne. La symbologie en revanche est délicate à lire, on ne dispose plus des repères du terrain. Sur Geoportail, il est possible de mettre une photo satellite et de jouer sur les transparences pour obtenir la vue qui suit.

On remarque que la photo satellite disponible est celle également utilisée par Google Maps dans ce cas précis. Utilisons ce style de visualisation pour aller faire un tour à la fin de la piste cyclable du Canal de l'Ourcq, la où Google Maps Vélo ne connaissait pas grand chose.

La qualité des données de l'IGN dans ces zones est bonne, et d'ailleurs certains VTTistes sont prêts à dépenser des sommes conséquentes pour avoir des cartes embarquées basées sur ces données, même quand une solution gratuite existe. Mais plusieurs écueils attendent le cycliste qui voudrait s'en servir pour des trajets un peu plus urbains.

Tout d'abord, la navigation en ligne à ce niveau de zoom est assez pénible. Au moindre zoom arrière, les pistes et chemins disparaissent. La vitesse d'affichage est également assez lente, ce qui coupe vite l'envie d'explorer une zone. Enfin, pour les parties plus urbaines, les sens interdits ne sont pas représentés, ni les contre-sens cyclables, ni les bandes cyclables ou couloirs de bus, etc. Il faut peut-être une séparation physique notable pour que l'IGN représente la voie ainsi créée.

Enfin, comme pour Google Maps, il est possible de signaler à l'IGN des erreurs sur la carte. Un outil permet même de dessiner des croquis pour préciser le commentaire qui peut être déposé de façon assez pratique, pour faciliter l'examen par les équipes de l'IGN. La pratique semble toutefois encore peu répandue, le grand public connaissant l'IGN surtout via ses cartes imprimées. Mais la situation peut évoluer.

Un dernier mot sur Geoportail : le site propose de remonter le temps en consultant des photos aériennes jusque dans les années 1920 (en téléchargeant les photos sous format brut). Un exercice intéressant pour par exemple voir la place de la voiture à Paris dans les années 1960. Quant au croisement qui nous intéresse, en voici une photo de 1965.

Une seule route, mais un croisement sans trop de visibilité pour la franchir en venant du chemin au sud.

Après avoir évoqué Google Maps et l'IGN, et mentionné qu'on pouvait leur envoyer des propositions de corrections, intéressons-nous maintenant à une carte qui fonctionne sur le principe de la correction par ses contributeurs, Openstreetmap, que certains décrivent comme la meilleure carte pour les cyclistes. Surprise, on y reparlera de Bing Maps.

Retour  Suite